La Fédération internationale des journalistes (FIJ), financée par l’Union européenne, a organisé une formation de deux jours à l’intention des journalistes sur les questions migratoires. Ces derniers ont subi une formation en journalisme de solution, en fact checking, en journalisme de données.
Mme Sokhna Dia, responsable administrative et financière de la Fij, responsable, formatrice Genre, a souligné : « La Fédération internationale des journalistes, a été financée par l’Union européenne pour former des journalistes sur les questions migratoires parce qu’on a remarqué que les journalistes n’abordent pas vraiment les questions migratoires comme il le fallait. Donc, c’est pourquoi, on a essayé de les parler des alternatives qui peuvent avoir, de la sensibilisation aussi, les journalistes doivent faire au niveau des migrants comme au niveau des familles aussi parce qu’on a remarqué que, c’est la pression sociale, familiale, qui pousse certains jeunes à prendre la pirogue ».
Selon Mme Dia, à la base, ils ont ciblé trois pays africains, Afrique de l’ouest où on a remarqué que ce sont des pays qui sont les plus ciblés par les migrants, le Sénégal, le Niger et la Gambie.
« Dans chaque pays, on a formé 15 formateurs. Pour Dakar, on a formé 15 formateurs, c’était au mois de décembre 2023. A la suite, deux formateurs sont partis dans les régions pour former 20 autres formateurs, ce qui fera 100 autres journalistes au Sénégal. On a fait Ziguinchor, Kolda, Louga La semaine prochaine, on sera à Dakar après ça sera la Gambie. L’objectif, était de 60 journalistes par pays mais au Sénégal, on a pu avoir 100 journalistes », dira Mme Dia.
Quant à Mme Fatou Laye Mbaye Diop, formatrice, journaliste d’investigation, chargée des enquêtes au niveau de la SEN TV et Zik FM, elle avance : « Pour cette formation, il s’agit pour nous, qui avons bénéficié la formation des formateurs, qui a été organisé par la Fédération internationale des journalistes, de pouvoir partager avec nos pairs, c’est-à-dire les journalistes, des connaissances que nous avons acquises lors de cette formation-là. On nous a formé à pouvoir former aussi nos pairs sur les enjeux de la migration, sur la couverture de la migration mais baisée sur l’éthique et la déontologie et comment, nous journalistes, on peut de départir des autres, comment on peut participer à sensibiliser l’immigrant sur les risques mais également sur les alternatives ».
Elle estime qu’il ne s ’agit pas de les dissuader ou bien de les persuader mais c’est juste d’informer sur les risques mais également les alternatives.
Elle poursuit : « Cela nous mène aussi à parler de certaines formes de journalismes comme le journalisme de données, le fact checking mais également le journalisme de solutions. On a eu à explorer ces différentes formes de journalismes qui, aujourd’hui nous permettent en tant que journaliste d’aller au-delà de l’information parce que l’information, nous, journalistes, nous ne détenons plus le monopole de l’information parce que ce qu’on fait aujourd’hui, les autres le font, que ça soit les youtubeurs, les snipeurs, les blogueurs. Ils font pratiquement la même chose, d’informer et parfois, ce qu’ils font, c’est plus rapide que nous, ce que nous faisons, souvent ils font même du direct alors que nous, nous prenons le temps de recouper, de vérifier. Donc, aujourd’hui, il est important d’épouser ces formes de journalismes que ça soit fact checking, la vérification pour sortir du lot, donner la connaissance ».