Le Wydad de Casablanca est parvenu à se hisser en finale de la Ligue des champions africaine de football cette année. Ce samedi 4 novembre, le club marocain affronte les Egyptiens d’Al Ahly, club phare du Caire tristement célèbre après la mort, en 2012, de 73 personnes dans une bousculade au stade de Port-Saïd. Les supporters casablancais aussi, ont régulièrement des accrochages avec la police. Aussi, les forces de l’ordre sont déployées en masse à Casablanca.
Depuis le petit matin de ce samedi 4 novembre, les sirènes des voitures de police retentissent et la circulation a été interrompue aux abords du stade Mohamed V de Casablanca, au Maroc. Un dispositif de sécurité hors norme.
Un stade régulièrement critiqué pour ses carences
Quelque 10 000 policiers ont été déployés par les autorités, qui disent s’attendre à tout, en raison des 50 000 supporters des deux camps attendus à 20 h, en plein centre de la capitale économique marocaine, dans un stade régulièrement critiqué pour ses carences en termes de sécurité.
Dès mercredi, à la veille de cette finale continentale, des dizaines de milliers de supporters avaient pris d’assaut ce quartier résidentiel de Casablanca pour tenter d’obtenir les quelque 45 000 billets mis en vente.
Or, un dysfonctionnement dans le système de distribution a provoqué des scènes de chaos parmi tous ces fans de football réunis, à savoir des bousculades, des évanouissements et des embouteillages monstres.
Un rendez-vous attendu de longue date à Casablanca
Il faut dire que ce match constitue un rendez-vous historique pour les supporters du Wydad de Casablanca. Car cela fait 25 ans qu’ils ne s’étaient pas retrouvés en finale de cette compétition africaine.
Casablanca, métropole marocaine aux 4 millions d’âmes, vit habituellement au rythme de la rivalité entre deux clubs de football qui, un peu comme à Manchester, Istanbul ou autres, se livrent une guerre sans merci entre les « verts et blanc » (le Raja), et les rouges et blanc (le Wydad).
Ces clubs ennemis jurés enterrent généralement la hache de guerre le temps des grands rendez-vous internationaux. C’était le cas lorsque le Raja de Casablanca avait réalisé l’exploit d’arriver en finale de la Coupe du monde des clubs, en 2013, en l’emportant sur les Brésiliens de l’Atlético Mineiro de Ronaldinho.