Dakar, 10 août (APS) – Le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdoulaye Baldé, a procédé jeudi à l’installation officielle d’un comité interministériel pour le suivi de la loi sur l’interdiction du plastique, une instance dont les membres sont appelés à faire du Sénégal « un modèle » dans la lutte contre le péril représenté par les sachets plastiques.
« Je vous assure toute la disponibilité de l’ensemble de mes services afin de vous accompagner dans l’atteinte des objectifs » assignés à ce comité interministériel, a lancé Abdoulaye Baldé, en installant officiellement ses membres.
Le comité de suivi et d’évaluation de la loi sur le plastique et de ses textes d’application regroupe l’ensemble des acteurs concernés par la production, l’importation, la commercialisation et la consommation du plastique, a précisé le ministre.
Selon Abdoulaye Baldé, la prise en charge de la problématique du plastique a « révélé et a prouvé à suffisance, la transversalité de nos activités et l’interdépendance qui nous lie avec les autres services publics de l’Etat, le secteur privé, la société civile, tous les acteurs du développement, pour l’accomplissement avec succès de nos missions ».
Il a dit avoir décidé de mettre à la disposition du comité « un lot d’une douzaine de micromètres qui permettront de vérifier le respect du micronnage autorisé par la loi », un appui visant selon lui à faciliter la mission de la nouvelle instannce.
Le ministre a évoqué les objectifs de la loi relative à l’interdiction de la production, de l’importation, de la détention, de la distribution de sachets plastiques de faible micronnage et à la gestion rationnelle des déchets plastiques, est entrée en vigueur le 4 janvier 2016.
A ses yeux, une telle loi a représenté « une victoire historique pour un combat collectif, permanent dans la protection de l’environnement et le développement durable ».
Cependant, à elle seule, cette loi « ne saurait suffire pour pouvoir juguler tous les méfaits du péril plastique sur l’environnement et la santé des populations et des animaux au Sénégal, car après son entrée en vigueur, le changement espéré n’est toujours pas totalement observé », a souligné Abdoulaye Baldé.
Il note par ailleurs que l’examen de l’impact des politiques de réglementation de l’usage du plastique révèle « des résultats très mitigés ou parfois décevants » dans certains pays.
Aussi convient-il de mettre en place « un mécanisme innovant et inclusif pour pouvoir faire face à ce fléau. C’est ainsi qu’en collaboration avec le ministère en charge du Commerce, nous avons pris l’initiative de mettre en place ce comité », a expliqué le ministre.
Dans cette perspective, il est prévu un renforcement de capacité des laborantins appelés à travailler avec ce comité , pour contrôler certains aspects du décret d’application de la loi, en ce qui concerne notamment les termes techniques, les normes de fabrication et la composition des matériaux par exemple, a-t-il indiqué.
« Ce sont des aspects extrêmement importants, sur lesquels il faudrait que les laboratoires nous accompagnent, mais aussi nous allons les aider à avoir plus de capacité et plus d’équipements » a déclaré le ministre de l’Environnement.