Une « attaque terroriste » a été menée dans la nuit de dimanche à lundi par des jihadistes présumés contre un restaurant à Ouagadougou. Le bilan provisoire est d’au moins 18 morts et une dizaine de blessés, selon le gouvernement burkinabè.
Dix-huit personnes ont été tuées et une dizaine d’autres blessées dans l’attaque d’un restaurant dans le centre de Ouagadougou, capitale du Burkina Faso par des jihadistes présumés, a annoncé lundi 14 août le ministre de la Communication du Burkina Faso, Rémi Dandjinou.
« Aux environs de 21 heures, une attaque terroriste a touché le restaurant Istanbul sur l’avenue Kwame Nkrumah à Ouagadougou », a déclaré le gouvernement dans un communiqué. Les forces spéciales ont lancé l’assaut contre les assaillants retranchés alors que plusieurs personnes étaient retenues prisonnières à l’intérieur du restaurant, a précisé le ministre par la suite à la télévision nationale.
L’opération des forces de sécurité s’est achevée en début de matinée, et au moins deux assaillants ont été tués, a finalement précisé Rémi Dandjinou. Des opérations « de quadrillage, de vérification des maisons avoisinantes » se poursuivaient a précisé le ministre lors d’un point presse, en avançant la « neutralisation de deux terroristes ».
Le bilan provisoire est de 18 morts, dont au moins un Français, selon le gouvernement burkinabè.
LE RESTAURANT ISTANBUL DE OUAGADOUGOU
« Trois hommes sont arrivés à bord d’un véhicule 4×4 vers 21 h 30, sont descendus du véhicule et ont ouvert le feu sur les clients assis sur la terrasse » de ce restaurant fréquenté par une clientèle expatriée, a indiqué un serveur du restaurant s’exprimant sous couvert d’anonymat. Vers 3 h (locales et GMT), les tirs ont cessé, a constaté un journaliste de l’AFP.
Selon un officier de l’armée s’exprimant sous couvert d’anonymat, il y avait « des otages retenus au premier et au deuxième étages du bâtiment de deux étages » qui abrite le restaurant se trouvant au rez-de-chaussée.
Le maire de Ouagadougou, Armand Béouindé, le ministre de la Sécurité, Simon Compaoré, et le ministre de l’Énergie, Alpha Omar Dissa, sont arrivés sur les lieux de l’attaque. L’avenue s’est vidée de ses passants immédiatement après l’attaque, seuls des véhicules des forces de sécurité et des ambulances étaient visibles, selon le journaliste de l’AFP.
Le restaurant Istanbul est situé à environ 200 mètres du café Cappuccino, qui avait été en janvier 2016 la cible d’une attaque jihadiste sanglante, revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Cette attaque avait fait 30 morts et 71 blessés, en majorité des étrangers.