La Chambre de Commerce, industrie et d’Agriculture de Dakar (CCIAD), a procédé ce jeudi 23 au lancement de la 5ème édition de la Foire Internationale des Produits africains (FIPA) qui se tiendra à Dakar du 1er au 09 juin 2024 au Monument de la renaissance africaine. Près de 500 exposants attendus pour booster les produits artisanaux africains.
Mme Dramé Fatou, née Fabira, Commissaire générale de la Foire Internationale des produits africains et présidente de la plateforme « Bay Sa Warr », a affirmé : « La présente cérémonie de renforcement de la campagne d’information, de sensibilisation de communication autour de la 5ème édition de la FIPA de Dakar qui se tiendra du 1er au 09 juin 2024 sur le site de l’esplanade du Monument de la Renaissance Africaine, n’aurait pas pu se tenir sans le soutien de la Chambre Commerce Industrie et d’Agriculture de Dakar ».
Elle estime que le thème retenu à savoir « la promotion économique et culturelle, levier de coopération internationale » est en parfaite adéquation avec la vision stratégique souverainiste énoncée dans la feuille de route gouvernementale pour réussir une meilleure intégration africaine.
« La foire de cette année, qui se tient dans un contexte socio-économique caractérisé par la hausse généralisée des denrées et une situation politique sous régionale particulière mettant en difficulté le pouvoir d’achat de nos populations, vient à point nommé pour redonner de l’espoir et une bouffée d’oxygène aux opérateurs économiques de notre pays notamment les artisans, les commerçants et les acteurs culturels, les entreprises nationales et africaines », poursuit la Commissaire générale de la FIPA.
Selon Mme Dramé Fatou Fabira, elle est l’occasion de rassembler non seulement des opérateurs économiques mais également des cultures de tout un continent et va permettre de partager les expériences entre les peuples et établir ainsi des relations mutuellement avantageuses.
« Notre richesse réside dans notre diversité du savoir-faire ; et notre diversité nous rapproche de plus en plus de façon fructueuse par des exposants déclinant la richesse de l’artisanat local et africain. Au demeurant, cela constitue une forte initiative de la propulsion de l’intégration de nos peuples qui permettra ainsi de mettre à l’honneur le produit africain », a-t-elle laissé entendre.
Elle a tenu à préciser que la FIPA commence à s’imposer comme une référence en Afrique pour jouer un rôle panafricaniste important avec l’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) qui est un accord qui fait de l’Afrique un marché intégré de plus de 1milliard de consommateurs, véritable terrain de jeu de la concurrence. Et la foire internationale peut se positionner dans ce contexte comme une vitrine pour les biens artisanaux, culturels locaux et africains.
Elle conclut : « L’attractivité de la foire se consolide d’année en année et rassemble pendant plus d’une semaine, près de 500 exposants et de nombreux visiteurs, faisant d’elle, l’une des plus importantes foires de notre pays qui vous donne donc l’opportunité de rencontrer d’autres opérateurs économiques de votre secteur d’activités qui sont à la recherche de partenaires d’affaires notamment des fournisseurs et des clients ».
Quant à M. Abdoulaye Sow, Président de la CCIAD, il avance : « En faisant le choix d’accompagner et d’abriter la cérémonie de lancement de la cinquième (5ème) édition de la Foire Internationale des produits africains, la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Dakar s’inscrit dans la dynamique d’appuyer l’artisanat sénégalais, sous-régional et africain ».
Selon le Président Abdoulaye Sow, l’initiative prise par Mme Dramé Fabira de regrouper chaque année dans la Capitale sénégalaise, les femmes entrepreneures et autres acteurs de l’artisanat africain, pour des sessions de renforcement de capacités et de vente, est une formidable occasion de booster les produits artisanaux africains.
« La cinquième édition de la FIPA sous le thème « Promotion économique et culturelle, levier de coopération internationale » sera un rendez-vous pour réfléchir sur de nouvelles orientations dans la perspective de développer les segments de l’artisanat sénégalais et africain d’une manière générale », poursuit M. Sow.
Il précise que cette démarche a toute sa pertinence, au regard de la création de richesses dont regorgent les produits artisanaux et les œuvres culturelles entre autres.
Et M. Sow de conclure : « En effet, aujourd’hui, à l’échelle internationale les créateurs rivalisent sur l’offre de produits artisanaux et d’œuvres culturelles. Il est important qu’au Sénégal et dans la sous-région africaine, que l’on développer un véritable marché de produits Made in Africa. Face à la problématique de l’emploi des jeunes, un encadrement conséquent dans la confection de produits artisanaux et la création dans les œuvres culturelles, peut-être une alternative pour résorber le fort taux de chômage des jeunes africains ».