L’effondrement de l’amphithéâtre du Lycée Seydina Limamou Laye de Guédiawaye à la veille du BAC technique n’a pas laissé indifférente l’Organisation des instituteurs du Sénégal (OIS) qui est montée au créneau pour déplorer le manque de réaction après les fissures béantes et les craquellements de l’édifice se faisaient entendre.
En effet, Babacar Mbaye Ngaraf, Secrétaire Général National l’Organisation des Instituteurs du Sénégal (O IS), a souligné dans une déclaration : « À la veille du BAC technique la toiture du bâtiment qui abrite une partie de l’administration et l’amphithéâtre utilisé souvent comme salles de cours, s’est affaissée sous l’influence de faibles vents d’annonce de pluie. Ce malheur était prévisible le bâtiment étant lézardé par des fissures béantes avec des symptômes d’une construction moribonde par rapport aux normes standards ».
Selon le secrétaire général de l’OIS : « Âgé seulement de moins de deux ans ce projet qui nous a coûté près d’un demi-milliard de francs aurait pu causer un « bateau le Jola bis » si l’effondrement avait lieu un jour ouvrable et de grande affluence. Ce n’est plus un secret que, face à la lancinante problématique de déficit en salles de classe, les collègues font quelques fois recours à des cours magistraux à l’amphi avec plusieurs classes regroupées ».
Il estime tout en rendant grâce à Dieu, ils ne peuvent manquer de soulever certaines questions afin de situer les responsabilités et faire prendre les mesures conséquentes
1-sur quelle base l’entreprise adjudicataire a gagné le marché ? Avait-elle la meilleure offre financière au point d’occulter l’importance de l’offre technique qui est capitale ? S’agit-il d’un marché de gré à gré ?
2- y avait-il un bureau de contrôle assermenté pour un contrôle qualité de l’ouvrage pour voir s’il respectait les normes requises en matière de construction de bâtiments publics ?
3-y avait-il chaînage avec l’épaisseur requise pour soutenir l’armature de la charpente qui supporte le toit ? N’était-il pas prévu dans le cahier de charges ?
4- qu’en est-il de la qualité des matériaux de utilisés ?
Pourquoi depuis tout ce temps que les fissures étaient béantes et les craquellements de l’édifice se faisaient entendre, aucune décision n’avait été prise de baliser le bâtiment et parer au plus urgent ?
Il souligne que voilà un minimum de points sur lesquels les parties prenantes à la construction de cet amphithéâtre doivent apporter des éclairages.
« Nous invitons les Ministres en charge de l’éducation et de l’enseignement professionnel et technique à prendre leurs responsabilités. De même nous appelons Parents, élèves, acteurs et amis de l’éducation à une mobilisation soutenue et permanente pour plus Jamais ça », a laissé entendre M. Babacar Mbaye Ngaraf.
Dans un autre registre, il a tenu à féliciter à nouveau de l’audit du Personnel enseignant lancé par le Ministre dès sa prise de fonction.
« Nous l’invitons à s’investir dans celui exhaustif des bâtiments scolaires (constructions en dur et abris provisoires) dont certains en état de délabrement très avancé ont fini de priver de sommeil enseignants et élèves », conclut-il.