Le ticket pour le Mondial en poche, Aliou Cissé peut se libérer. En conférence de presse hier, après la deuxième victoire du Sénégal en cinq jours sur l’Afrique du Sud, le sélectionneur national a fait parler son cœur. Extraits.
«J’échoue, je me relève, je continue»
«Les critiques font partie du travail. Je pardonne et demande pardon à tout le monde. Tout ce qui nous importe aujourd’hui, c’est de faire avancer notre pays dans tous les domaines. Je suis satisfait, mais pas soulagé. J’ai une ligne directrice, un fil conducteur et je m’ouvre à mon staff et aux techniciens sur le plan national et international. Le football est ainsi, il y a des hauts et des bas. Je réussis, parfois j’échoue, mais je me relève et je continue.
«2002»-«2018» : Pas de comparaison possible
«Il n’y a pas de comparaison à faire. J’étais le capitaine en 2002, mais je pense que c’est une autre mentalité, un autre background. Les garçons d’aujourd’hui ont d’autres qualités que nous n’avions pas. Ce sont deux générations complètement différentes. Ils jouent un football différent. Ils ont envie d’écrire leur histoire. En 2002, ils ont écrit leur histoire : quart de finalistes de la Coupe du monde, finalistes de la Can, ça s’est arrêté là. Maintenant cette génération des Kouyaté, Moussa Konaté, Sadio Mané, Baldé ont envie d’écrire leur histoire qui n’a absolument rien à avoir avec la Génération de 2002. Ce n’est pas en réalité une concurrence. Au contraire, celle de 2002, ce sont des garçons qui sont proches de cette génération-là. Je peux citer Lamine Diatta, Ferdinand Coly, Tony Sylva, Oumar Diallo, Souleymane Camara, Henry Camara et d’autres. Ce sont des garçons qui m’ont toujours encouragé et je leur dédie la qualification.
«Mon plus grand bonheur»
«Faire une deuxième Coupe du monde c’est bien pour le pays. Je le vis en tant que joueur et sélectionneur, c’est de grands moments pour moi. Je reste un jeune entraîneur et je n’ai rien gagné. La qualification est très importante. Mon plus grand bonheur sera de ramener cette équipe encore loin et de gagner un trophée pour notre pays. Par moments, je pensais que les gens étaient amnésiques, mais que nous, il y a un travail important que nous sommes en train de faire- 17 matches officiels sur 18 sans défaite, dont 7 à l’extérieur. Ces résultats parlent pour nous. Quand j’ai pris cette équipe, je savais qu’elle pouvait aller loin. C’est ce mélange des JO de 2012, des générations de Bata Mongomo.
Clin d’œil aux prédécesseurs
«Je profite pour dédier cette qualification à tous les entraîneurs, qu’ils soient africains ou européens : Lamine Ndiaye, Amara Traoré, Alain Giresse, Joseph Koto. Je pense qu’ils ont laissé un bon travail. C’est important aussi de les associer à cette qualification.»