Dans le cadre de la vaste campagne anticorruption lancée samedi 4 novembre dans tout le royaume, les banques saoudiennes ont gelé les avoirs de plus de 1 200 comptes appartenant à des particuliers ou à des sociétés.
Le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salman a lancé une purge anticorruption sans précédent. Le prince a fait arrêter des dizaines de membres de la famille royale, mais aussi des patrons d’entreprise et des fonctionnaires. Accusés de blanchiment d’argent, de corruption de fonctionnaires ou de détournement d’argent public, ils ont interdiction de quitter le territoire jusqu’à nouvel ordre.
Depuis dimanche, la banque centrale publie la liste des comptes concernés, qu’elle réactualise heure par heure. Au total, 1 200 comptes sont gelés. Les autorités saoudiennes ont annoncé que « tout bien et toute propriété liés à ces cas de corruption seront enregistrés comme propriété de l’Etat ». Elles précisent aussi que les transactions et les transferts bancaires « seront interdits » pour tout individu et institution concernés par les enquêtes, « quel que soit leur statut ».
La situation inquiète les milieux d’affaires qui redoutent des retombées négatives. Les patrons de grands groupes, sous le coup d’une arrestation, ont vu ce mardi 7 novembre les titres de leur société chuter en bourse.
Si ce gel devait durer, cela aura forcément une incidence sur le paiement des salaires, mais aussi sur les créanciers.