Le cas Assane Diouf continue de susciter la polémique. Ses vidéos sont de plus en plus commentées et ce dernier gagne de plus en plus la sympathie des jeunes. Même si d’autres condamnent, avec la dernière énergie, les insultes qu’il profère à l’encontre du Président de la République et de certaines autorités étatiques. Se pose ainsi la question de savoir si ce dernier, qui a annoncé que son compte bancaire a été bloqué, peut être poursuivi en justice, vu qu’il est basé aux USA? Un magistrat contacté par le journal Enquête de répondre.
Le magistrat en personne est d’avis qu’avec la coopération judiciaire, il peut être rapidement embarqué et livré à son pays d’origine. En d’autres termes, Assane Diouf peut bien être livré au Sénégal.
Certes, le Sénégal et les États Unis n’ont pas le même niveau démocratique. Ce qui est acceptable chez les Yankees ne l’est pas toujours au pays de la Teranga, particulièrement avec l’article 80. Par conséquent, dans ce cas de figure, explique le juge, « le pays requérant s’appuie sur la législation nationale pour faire sa demande. L’Amérique peut elle aussi apprécier sur la base de sa démocratie, de ce qu’elle considère comme offense au chef de l’État« .
Quoi qu’il en soit pour le cas spécifique de Assane Diouf, le juge estime qu’ « il ne devrait pas y avoir obstacle à son extradition, vu la gravite des propos. De toute façon, lorsqu’il y a injure au président de la République, les gens peuvent valablement le poursuivre« . Si l’on y ajoute le fait que le pays de destination n’est pas une dictature, mais plutôt une démocratie, cela pourrait faciliter l’acceptation de la requête.
Se pose aussi un autre problème, celui de la double nationalité. Pour l’instant rien n’est sûr. Nombreux sont ses compatriotes qui pensent que, si cet expatrie se permet ses sorties, c’est qu’il a probablement la nationalité américaine. Et si c’est le cas, le combat est perdu d’avance pour les autorités car, aux États unis, on n’accepte pas de livrer ses propres citoyens à un pays tiers. Et selon toujours la source de nos confrères, « les États, par essence, protègent leurs binationaux, même s’ils peuvent après se retourner contre lui. Ils n’acceptent jamais de l’extrader »