Et pour cause depuis la déclaration actant son renoncement à une troisième candidature, le Président Sall semble avoir douché l’ardeur de l’opposition qui n’argumentait que contre ce troisième mandat. Et si ce n’est un silence béat, c’est une tentative verbale creuse qui sort des propos de certains. Aussi s’il était taxé de ײpouvoiriste״, Macky est subitement devenu un démocrate fréquentable là où ses principaux challengers semblent atteints de vacuité d’adversaire. Et 2024 se profile avec des élections auxquelles risquent de ne pas participer deux des principales figures de la politique sénégalaise de ces cinq dernières années, à savoir Macky Sall pour avoir renoncé et Ousmane Sonko pour être écarté par des nœuds judicaires. Alors qui pour libérer le peuple yewwi askan wi ou pour le réconcilier avec l’espoir benno bokk yakaar? Toujours est-il qu’une nouvelle tête sera à la gouverne du pays dans un peu plus de huit mois. Renouvellement politique, alternance générationnelle, le fauteuil présidentiel n’est toujours pas sorti du système. Car s’il renonce à la candidature, Macky Sall est tellement présent dans la construction de sa succession qu’il accorde tout le monde à voir qu’il ne renonce nullement au pouvoir. Aussi n’est-ce pas étonnant de voir des leaders comme Birane S Diop craindre un truc à la Ouatara et ou de voir Sonko dire que son combat n’était pas contre la troisième candidature mais pour l’éradication du système qui, à n’en point douter, semble avoir plus de vies qu’un chat. En effet pour inédite qu’elle soit, la présidentielle de 2024, outre la respiration électorale, devait acter la confrontation de têtes nouvelles, au propre comme figuré, avec des programmes en proposition pour charmer le peuple électeur et capter son suffrage. Mais que non on semble encore empêtrer dans les errements politistes d’un pouvoir qui se cherche candidat et d’une opposition qui se perd en conjectures. Triste terre politique tropicale