La 39e édition du salon IFTM-Top Resa ferme ses portes le vendredi 29 septembre à Paris, après 4 jours d’expositions et de conférences. Un rendez-vous annuel des professionnels du tourisme que ne manquent pas les pays africains insulaires de l’océan Indien, où le développement du secteur est inégal.
L’industrie touristique est importante à l’île Maurice et le secteur y a beaucoup de potentiel, selon Anil Kumar Singh Gayan, le ministre du Tourisme. « Le tourisme fait presque 10 % du PIB et nous pensons que c’est l’industrie qui peut créer des emplois à tous les niveaux. Nous avons 1,3 million de touristes qui viennent chez nous et nous avons un programme pour augmenter ce chiffre jusqu’à 1,5 million dans les 2 à 3 prochaines années », dit-il.
L’île Maurice veut passer de 13 000 chambres aujourd’hui à 15 000 chambres d’ici 3 ans. Parallèlement, elle est en train d’ouvrir graduellement son ciel.
La Grande Île peu fréquentée par les voyageurs malgré ses potentialités touristiques
À côté de cette réussite dans l’océan Indien, Madagascar a du mal à retrouver le niveau de fréquentation touristique de 2008, son année de référence ; la Grande Île avait accueilli 375 000 voyageurs. Les touristes reviennent petit à petit, mais il y en a eu seulement 295 000 l’année dernière.
Les responsables du secteur ont de grandes ambitions, précise Joël Randriamandranto, président de l’Office national du tourisme. « Notre objectif c’est déjà au moins de revenir à notre meilleure année, 2008, mais en même temps, on est en train de mettre en place une stratégie pour dépasser largement ces 375 000 touristes. L’objectif c’est d’atteindre 500 000 touristes en 2020. Mais [pour attirer 500 000 touristes], nous devons mettre en place des incitations à l’investissement, une amélioration de nos infrastructures d’hébergement, routières, d’accueil, pour pouvoir atteindre l’objectif de 2020. » Le tourisme est le 3e pourvoyeur de devises à Madagascar, après les mines et la pêche.
Le balbutiement du tourisme aux Comores
Avec entre 26 et 28 000 touristes par an, le secteur est insignifiant dans l’Archipel des Comores, qui vient d’être admis comme membre de l’OMT, l’Organisation mondiale du tourisme. C’était lors de la 22e session de l’Assemblée générale de l’OMT qui s’est tenue à Chengdu en Chine du 11 au 16 septembre 2017.
Les choses pourraient changer dans les prochaines années, selon Mouzamildine Youssouf, directeur de l’Office national du Tourisme. « On compte d’ici peu de temps avoir plus de capacités d’hébergement. Les chantiers pour les infrastructures de base tels que les routes, l’hôpital, l’aéroport sont déjà lancés. On s’est donné une marge que dans les 5 à 8 années à venir, de rattraper ce retard qu’on a actuellement par rapport aux voisins de la zone. » Les autorités et les entreprises de l’Archipel vont organiser à la mi-novembre (du 13 au 19 novembre 2017) la première édition du Fespacom, le Festival semaine du patrimoine et de la culture comorienne.