Présidente régionale de Bp, Emma Delaney gère les activités du géant pétrolier britannique au Sénégal et en Mauritanie. A Dakar ce lundi, elle a pris part à la rencontre axée sur le thème «Gouvernance des ressources pétro-gazières : leçons du passé».
Au cours de cette rencontre organisée par sa compagnie, en collaboration avec le centre d’Oxford sur l’analyse des économies riches en ressources naturelles, elle a décliné les objectif et ambitions de Bp au Sénégal.
«Nous avons commencé à travailler au Sénégal à partir de janvier 2017 et nous voyons au Sénégal un bassin de classe mondiale. Nous sommes enthousiasmés par ce potentiel qui peut contribuer au succès du Pse, prédit-elle. Déjà avec les découvertes de gaz Tortue, Teranga et Yaakar et un autre puit d’exploration à l’avenir, nos prévisions indiquent la possibilité de développer le gaz naturel pour l’électrification dans les années à venir.»
Le projet Tortue, situé sur la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie, est, selon Emma Delaney, une première étape vers l’atteinte de l’objectif de Bp. Lequel «est de développer ce champ pour en faire une installation de gaz naturel liquéfié (Gnl) flottante, ce qui permettra d’exporter du Gnl sur les marchés internationaux et aussi fournir du gaz domestique au Sénégal et à la Mauritanie».
Impact sur la pêche
Quant à la manière d’exploiter la ressource, la responsable de Bp promet : «Nous nous engageons à exploiter les ressources en toute sécurité et de manière responsable d’un point de vue environnemental et social.» Elle ajoute que pour permettre au Sénégal de profiter de ses ressources, «il est important que les citoyens, les sociétés comme Bp, le gouvernement, collaborent pour assurer une bonne gestion des ressources pétrolières et gazières».
Sur l’impact environnemental de l’exploitation gazière tant craint, surtout par les pêcheurs, elle rassure : «Nous assumons notre responsabilité. Nous avons des évaluations d’impact environnemental et social. Nous avons entamé la première phase des consultations ici au Sénégal dans le cadre du projet Tortue. Mais chaque projet aura une évaluation d’impact environnemental et social très exhaustif. Nous savons que ces projets ont un impact, par exemple sur les communautés locales. Moi-même j’ai travaillé de nombreuses années en Papouasie Nouvelle Guinée du côté indonésien de l’île. Nous avons appris beaucoup de leçons et nous avons essayé de comprendre comment faire des projets complexes dans des zones sensibles.»