Nommés par décret présidentiel le 3 novembre 2023, les membres de la CENA sont au nombre de douze. L’inspecteur général d’État Abdoulaye Sylla est à la tête de cette nouvelle équipe.
Cependant la nomination de cette nouvelle équipe de la CENA a fait grincer des dents. De nombreuses organisations de la société civile ont estimé que c’est fait à des fins politiques. Dans le décret nommant les nouveaux membres de la CENA, le Collectif des Organisations de la Société Civile pour les Elections (COSCE) a relevé quelques irrégularités compte tenu des dispositions régissant l’organe de supervision en question. Dans le dispositif électoral de la CENA et son rôle de garant de l’intégrité, de l’équité et de la crédibilité du processus électoral, « ce décret pris par l’autorité suprême tend à jeter le discrédit sur l’institution en charge des élections », selon les mots du COSCE.
C’est pourquoi, le collectif lance un appel solennel au Président de la République, garant du bon fonctionnement des institutions, « de bien vouloir retirer ce décret et de le remplacer par un nouveau conforme aux lois et règlements en vigueur ».