Le Conseil National de Transition (CNT), faisant officie de parlement au Tchad, a adopté hier la loi d’amnistie proposée par le gouvernement pour « la paix, la réconciliation et la cohésion nationale ». Cent quarante-cinq (145) membres dudit conseil ont voté pour, six (6) contre et deux (2) se sont abstenus. Cette loi protège tous les participants – civils ou militaires, déjà poursuivis ou non – ayant pris part aux manifestations du jeudi 20 Octobre 2022.
Ces manifestions sanglantes ont enregistré au moins 218 morts (selon la Ligue tchadienne des droits de l’homme) et environ 73 (selon le gouvernement). Suite à cette lourde perte, 259 manifestants, essentiellement des jeunes, arrêtés et condamnés par la justice, avaient bénéficié de grâce présidentielle.
Mais selon RFI, cette amnistie est surtout critiquée par des partis et des organisations absentes du CNT, comme la plateforme Wakit Tama et la Ligue tchadienne des droits de l’homme, qui s’inquiètent de « l’impunité » pour les militaires et leurs supplétifs ayant visé des manifestants pour la plupart pacifiques.