Le président de la République a promis jeudi qu’il serait “intraitable” contre l’islamisme radical et ouvert la voie à des décisions conjointes avec l’Arabie saoudite sur le financement étranger de l’islam de France. “Il y a des mosquées ou des gens qui ne respectent pas les lois de la République, qui prêchent des choses qui ne sont pas conformes aux lois de la République et conduisent à la violence, celles-ci seront fermées”, a déclaré le président de la République lors de son interview au 13-Heures de TF1.
Citant trois fermetures de mosquées au cours de son mandat, à Sartrouville, Aix et Marseille, ainsi que la loi antiterroriste votée à l’automne encadrant ces mesures, Emmanuel Macron a dénoncé la “profonde erreur” que constituerait une confusion entre “nos concitoyens qui croient en l’islam” et l’islamisme radical. “Cet islam radical, comme disent certains, cet islamisme, ça n’est pas l’islam, ça n’est pas tous les musulmans, mais c’est un problème”, a-t-il dit.
Au titre des mesures avancées pour le résoudre, le chef de l’Etat a cité les fermetures de mosquées, des poursuites et expulsions contre les défenseurs de l’intégrisme mais aussi un plan de reconquête des quartiers, un contrôle accru des écoles privées et enfin une clarification des règles de fonctionnement et de financement de l’islam, sujet sur lequel il a réitéré ses promesses d’annonces “dans les prochains mois”
. Dans le sillage du nouveau “partenariat stratégique” signé mardi avec le prince héritier d’Arabie saoudite Mohamed ben Salman, principalement axé sur la culture et le tourisme, Emmanuel Macron a évoqué en outre la possibilité d’une action conjointe avec Ryad. “J’ai reçu le prince héritier d’Arabie saoudite il y a deux jours je lui en ai parlé et nous allons prendre des décisions aussi conjointes”, a-t-il précisé.
“Je veux que le financement étranger soit organisé sous le contrôle de l’Etat et transparent”, a-t-il déclaré. “Je ne veux plus de mosquées qui s’ouvrent avec des financements cachés, je ne veux plus de gens qui utilisent l’argent du pélerinage pour financer n’importe quoi.”
Julie Carriat, édité par Yves Clarisse