Au Niger, on en sait un peu plus sur l’embuscade tendue, le mois dernier, par l’organisation Etat islamique à des soldats nigériens et américains. C’était le 4 octobre, quatre soldats américains et au moins quatre Nigériens avaient perdu la vie. Le commando mixte effectuait, selon la version officielle américaine, une mision de reconnaissance. Or, il apparait qu’elle avait pour but d’éliminer un terroriste nigérien du nom de « Dandou ». L’opération a ensuite tourné au fiasco. RFI a recueilli de nouveaux détails.
Parti de sa base d’Aguelal, le plus grand centre dans le désert nigérien, à l’ouest de la ville d’Arlit, l’hélicoptère qui devait transporter des bérets verts américains, pour une mission secrète de liquidation physique de l’islamiste nigérien, a dû rebrousser chemin.
Une panne technique a été signalée à bord et pourtant, malgré ce contretemps, l’opération a été maintenue. L’islamiste le plus recherché de la zone, Ibrahim Ousmane alias « Dandou », a été géolocalisé à 25 kilomètres au nord-ouest du village de Tongo Tongo.
Dandou est le principal lieutenant de Abou Walid al-Sahraoui. Lui et son adjoint sont les principaux responsables de plusieurs attaques meurtrières sur la frontière entre le Niger et le Mali.
Pour ne pas rater leur cible tant recherchée, d’autres bérets verts et des forces spéciales nigériennes, basées à Ouallam, à une centaine de kilomètres de Niamey, ont tenté l’opération.
Une étape d’une dizaine de minutes dans le village de Tongo Tongo a duré presque deux heures. Selon une source sécuritaire, le commando a sous-estimé la menace dans cette zone. C’est ainsi qu’à la sortie nord du village, entre un puits pastoral et une petite forêt, les premiers tirs ont été entendus.
L’embuscade a été bien préparée. En dehors des soldats tués et dépouillés, d’importants matériels militaires ont été emportés, notamment deux véhicules des bérets verts américains et un véhicule de géolocalisation bourrés d’électronique.