De violents combats ont éclaté ce lundi matin dans une ville frontalière de la Somalie et du Kenya. Un commando du groupe jihadiste des shebabs a attaqué à l’aube la ville de Beled Hawo, côté Somalie, provoquant la frayeur dans la ville jumelle de Mandera, côté Kenya. A la mi-journée, les islamistes se sont retirés, après une contre-attaque de l’armée kényane. L’armée somalienne dit avoir perdu dix soldats et avoir tué sept combattants islamistes.
C’est à 5 h ce lundi matin que de violents échanges de tirs ont commencé à être entendus dans Beled Hawo. Une ville somalienne qui est séparée de sa jumelle kényane, Mandera, par une rue commerçante où passe la frontière.
Ces tirs d’armes légères ont été précédés de l’explosion d’une voiture piégée contre une caserne. Des habitants ont alors signalé que des jihadistes shebabs avaient pénétré dans la ville.
D’après les autorités kényanes, 180 soldats somaliens ont alors fui vers le Kenya en traversant la frontière avec une vingtaine de blessés, dont une douzaine de civils.
Cinq heures de combats
Selon des témoins, les combats ont duré cinq heures. Les islamistes ont fini par faire flotter leur drapeau sur un bâtiment administratif, mais des hélicoptères de l’armée kényane sont finalement parvenus à repousser les insurgés hors de la ville en fin de matinée.
Grosse frayeur, donc, côté Kenya, dans cette région où les incursions des Shebabs sont fréquents. L’année dernière, des commandos islamistes, infiltrés depuis la Somalie, avaient perpétré plusieurs massacres, la nuit, dans les campements d’ouvriers autour de Mandera.
Le Kenya avait alors annoncé la construction d’un mur pour protéger sa frontière, un chantier qui n’est toujours pas terminé.