Le Conseil de sécurité des Nations unies s’est réuni en urgence, mardi 29 août 2017 à New York, pour finalement « condamner fermement » le nouveau tir de missile balistique effectué par la Corée du Nord un peu plus tôt dans la journée, et qui a survolé le territoire du Japon.
Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier
Les membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont réussi à afficher leur unité face à l’attitude de Pyongyang, même si certaines dissensions persistent et que les décisions prises jusqu’à présent n’ont eu que peu d’effet.
Bien que les Nations unies aient pris leurs premières sanctions contre le programme nucléaire nord-coréen il y a plus de dix ans, la tension ne cesse de monter ces derniers mois. Le président Donald Trump a ainsi répété mardi que « toutes les options sont sur la table ».
Au sein du Conseil, la Chine et la Russie font souvent entendre une musique différente de celle des autres membres. Mais actuellement, les essais balistiques ou nucléaires de plus en plus fréquents de la Corée du Nord font l’unanimité contre eux.
De nouvelles sanctions déjà votées
Le fait que le tir du mardi 29 août soit passé cette fois-ci au-dessus du Japon, une première depuis 2009, a particulièrement choqué la communauté internationale.
Si l’ambassadrice américaine à New York avait prévenu que « trop, c’est trop », et qu’il « fallait faire quelque chose », l’ONU ne dispose cependant pas de beaucoup d’options.
De nouvelles sanctions ont déjà été votées au début du mois contre les exportations nord-coréennes de charbon, de fer et de produits de la pêche, privant Pyongyang de plusieurs milliards de revenus.
Objectif déclaration commune atteint
Pékin et Moscou avaient approuvé ces sanctions, non sans longues négociations. Mais depuis, les Etats-Unis ont aussi sanctionné des entreprises et individus chinois et russes accusés de continuer de commercer avec la Corée du Nord.
Et le président américain Donald Trump a développé une rhétorique guerrière qui inquiète. Mardi, Chinois et Russes ne se sont pas privés pour dénoncer les décisions unilatérales, les postures agressives – sous-entendu celles de Washington.
Mais l’objectif d’une déclaration commune du Conseil de sécurité a malgré tout été atteint, dénonçant Pyongyang de manière « ferme », et appelant à une solution pacifique, diplomatique et politique dans la péninsule de Corée.