Trois jours après la décision du gouvernement d’interdire l’accès des Etats-Unis aux Tchadiens, la nouvelle alimente encore les conversations dans les rues de Ndjamena. Entre blâme des autorités américaines et incompréhension, les Tchadiens ne semblent pas remis du décret du président Donald Trump.
Au Tchad, la rue reste sous le choc de la décision d’interdire l’accès des Etats-Unis aux Tchadiens. Les avis sur les causes de cette annonce sont partagés. Il y a ceux qui ne sont pas étonnés par la décision du président américain Donald Trump : « Nous avons en face de nous un gouvernement qui n’assume pas ses actes » ; « c’est le caprice de nos dirigeants qui pensent que ce qui se fait au Tchad peut être fait partout », disent-ils.
Et ceux qui rendent responsables les autorités tchadiennes de la sanction contre le pays : « Est-ce que les pratiques actuelles du gouvernement tchadien ne sont pas suffisamment claires en matière de garantie de la sécurité internationale ? Ce sont des questions que nous nous posons tous. » « En nous croyant gendarmes d’Afrique et en nous remerciant en monnaie d’échange, nous devons prendre la monnaie, on ne sait pas quoi faire. Tant pis pour nous. »
Un troisième groupe appelle l’Amérique à ne pas faire d’amalgame en mettant tous les Tchadiens dans le même sac : « Normalement, l’Amérique doit faire la part des choses. Ceux qui sont persona non grata, on doit leur trouver des solutions. » « Je pense qu’elle est quand même forte et qu’il faudrait peut-être recadrer cette sanction et puis l’appliquer à qui de droit en fait. »
Le débat se poursuit sur les réseaux sociaux, où les pro-régime appellent à l’union sacrée au nom du Tchad, face à une contestation qui s’est emparée de l’occasion pour brocarder le régime en place.